À mi-chemin entre le Lion (qui rugit en se prenant pour le roi du monde) et le Canard (un peu maladroit, mais étonnant quand il prend son envol), il y a Emilienne. Emilienne ne comprend pas grand-chose aux conventions sociales. Elle sent difficilement ce qu’il faudrait faire ou dire dans telle ou telle circonstance. Son baromètre, c’est elle-même, ses envies et ses besoins. Alors pour Emilienne, construire un spectacle avec des règles à suivre, des choses intelligibles à dire et des mouvements à répéter… c’est un véritable casse-tête.
«Lion ascendant Canard» fait le pari de donner à voir le non maîtrisable. Sa représentation peut déraper à chaque instant, prendre un chemin de traverse et laisser éclore des moments de vraie vie.
Imaginé par la metteuse en scène Laure Donzé et sa fille Emilienne de quinze ans qui présente un trouble du spectre autistique, et accompagné par le rappeur Simon Seiler qui fut son enseignant, ce spectacle navigue à vue entre le prévu et l’imprévisible. Entre poésie, musique et douceur.
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(…) Au coin de ce tumulte, Emilienne y a sa chambre, son refuge secret où elle joue au Playmobil et lit des livres de mythologie grecque, sa passion. Et quand elle en sort, c’est pour damer le pion à ses partenaires. Avec un naturel absolument pas feint, elle se prête au jeu de la comédie, reprenant même les répliques des autres qui en restent bouche bée. L’air dans la salle doit être particulièrement sec, car à la fin, on a les yeux humides. Cette furtive incursion dans le monde parallèle de l’autisme laisse chez le spectateur une empreinte profonde, pleine d’humanité. (…) Le Quotidien jurassien