Feydeau improvisé
Après Molière et Shakespeare, la compagnie du Slalom s’est mise en tête d’improviser dans le style de Feydeau ! Et le résultat est bluffant.
Chez Feydeau, les personnages se retrouvent piégés dans des avalanches de rencontres inopinées, de mensonges et de cachotteries. Un vaste désordre est minutieusement orchestré par l’auteur. Dans “La mécanique du pétrin”, cinq as de l’impro s’inspirent de ces vaudevilles et se jettent à corps perdu dans l’art du quiproquo. Entre farce et comédie, réalisme et caricature, les interprètes virevoltent dans un chaos organisé frénétique, slalomant avec brio au milieu des embrouilles et des portes qui claquent.
Un spectacle haut en couleur, qui fait la part belle au précieux conseil de Feydeau : “Hâtez-vous toujours de mettre en présence deux personnages qui ne devraient pas se rencontrer“.
🗞️ COIN PRESSE 🗞️
(…) Certes, le genre du vaudeville se prête particulièrement bien à ce jeu au rythme effréné, qui aligne les quiproquos, les malentendus et les traits d’esprits, mais ce n’est pas l’entièreté de la prouesse: la scénographie mobile, signée Lucie Meyer, est partie prenante du dispositif, improvisée par les comédien·nes pour servir les besoins du moment.
Tout ceci sans se départir d’une certaine distance par rap-port à Feydeau, notamment par un jeu d’aparté entre les personnages, voire de pause pour clarifier des informations ou échanger des commentaires entre comédien·nes. Ce qui ajoute une dimension réflexive au projet, sans jamais tomber dans la satire. Un hommage improvisé, et diablement efficace (…) Le Courrier